Le trou qui hèle

 

 

Sa queue est grande et dure. Son sexe est grand et dur.Sa bite est grande et dure.

 

Juste derrière lui, encore en lui – ça déglutit, ça démange.

 

Que lui arrive-t-il dans son trou ?

Le trou qui est en lui mais qu’il a appris à jeter loin derrière lui chaque fois qu’il chie.

Chaque fois qu’il chie chaque merde qu’il chie pour chier à jamais la chierie elle-même.

Ce trou connu pour être méconnu – pour qu’il soit à jamais dans ce trou, reste dans ce trou –

 

Ce trou têtu maintenant, qui lève la tête –

qui obscurément semble articuler pour lui, qui semble lui signaler qu’il ne le quittera jamais – même s’il chie toute sa vie hors de lui, même s’il se chie hors de lui-même – jamais le trou ne le quittera —

lève la tête et déglutit, semble déglutir le sperme même qui est lancé juste après par l’autre bout de sa queue, son gland à chaud –

qui lui dit qu’il est un second gosier – et que dans ce gosier, encore totalement inconnu, inimaginable, juste pressentissable, se cache un trésor, une source –

une source intarissable de SPERME incandescent qui le fait déjà, mais le fera toujours davantage, le garçon, homme.

La source mysteriéuse de son projet “garçon–>homme”.

 

 

 

L’espace qui suce

 

 

Sa queue est grande et dure.

Son sexe est grand et dur.

Sa bite est grande et dure.

 

Devant, loin devant lui – ça tire, ça démange.

L’espace le suce.

L’espace suce son suc.

L’espace tire son suc, jusqu’à ce qu’il se jette sur l’espace, dans l’espace, pénètre à une vitesse insensée cet espace –

augmente vertigineusement l’espace occupé par le corps-tige, le corps-piquet – ou le corps-écran, le corps-roue – du garçon.

Ce jet de démangeaison, démence-en-raison, ce jet de SPERME qui le fait, le garçon, homme.

Son jet “garçon–>homme”. Son projet.